Un événement traumatisant ou dévastateur peut déclencher les symptômes physiques du «syndrome du cœur brisé». Également appelé cardiomyopathie induite par le stress ou cardiomyopathie  tako-tsubo, il s’agit d’un trouble dans lequel le muscle cardiaque devient extrêmement faible, provoquant des symptômes incroyablement similaires à ceux d’une crise cardiaque.

 

 Qu’est-ce que le syndrome du cœur brisé ?

Le syndrome Takotsubo a été décrit pour la première fois en 1991. Souvent pris pour un infarctus, en raison de symptômes proches, le TTS a une origine tout à fait différente. Alors qu’un infarctus est provoqué par l’obstruction d’une artère coronaire, le TTS est dû à la déformation du ventricule gauche du cœur, qui n’arrive alors plus à assurer sa fonction de pompe et ne peut alors pas envoyer suffisamment de sang dans notre corps pour permettre son bon fonctionnement.

Le syndrome du cœur brisé est une affection cardiaque temporaire souvent causée par des situations stressantes telles que le décès d’un être cher. Les personnes atteintes du syndrome du cœur brisé peuvent avoir une douleur thoracique soudaine ou penser qu’elles ont une crise cardiaque.

Le syndrome du cœur brisé survient souvent chez les femmes ménopausées, les hommes âgés ou après un stress émotionnel grave. Il n’est pas le résultat d’un blocage d’une artère cardiaque, c’est une faiblesse soudaine du muscle cardiaque qui peut être induite par une poussée d’adrénaline ou d’autres hormones du stress pouvant provoquer un choc au niveau du cœur.

 

Le syndrome du cœur brisé est généralement un phénomène temporaire dont on guérit complètement après quelques jours ou quelques semaines, sans lésions permanentes. La probabilité de souffrir une nouvelle fois du Tako-Tsubo est assez faible, même si elle ne peut pas être exclue. Des complications surviennent cependant dans 20% des cas : chute brutale de la pression artérielle suivie d’un choc cardiogénique (qui peut mettre la vie en danger), eau dans les poumons (œdème pulmonaire), embolie, arythmie cardiaque… C’est la raison pour laquelle le patient devra être hospitalisé en soins intensifs pendant les premiers jours. On estime qu’environ 1% des patients hospitalisés pour un syndrome du coeur brisé en décèdent.

 

Symptômes du syndrome du cœur brisé 

Les symptômes ressemblent beaucoup à ceux d’un infarctus du myocarde.

  • sensation d’oppression ou douleur dans la poitrine  (dans 75% des cas)
  • dyspnée (difficultés respiratoires)
  • palpitations
  • Douleur thoracique soudaine et sévère
  • Essoufflement brutal (dans près de 50% des cas)
  • Arythmie (battements irréguliers du cœur)
  • Choc cardiogénique (incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme. L’impact des hormones du stress étourdit les cellules du cœur, entrainant leur dysfonctionnement. Ces effets disparaissent généralement en quelques jours ou au plus tard en quelques semaines et ne causent pas de dommages cardiaques durables.)
  • Évanouissement
  • Pression artériellefaible
  • perte de connaissance (dans moins de 10% des cas)
  • Arrêt cardiaque

 

Quelles différences y a-t-il entre le cœur brisé l’infarctus du myocarde ?

 

La grande différence entre le syndrome du cœur brisé et l’infarctus du myocarde est que dans le cas d’un infarctus, les artères coronaires sont rétrécies, voire bouchées.

Une deuxième différence importante est que lors d’un infarctus, le muscle cardiaque subit des dommages. Lors du syndrome du cœur brisé, le cœur se rétablit assez rapidement, alors que suite à un infarctus, la revalidation prend plusieurs mois et les atteintes sont souvent définitifs.


Quel est le traitement du syndrome du cœur brisé ?

Quelle prise en charge ?
La patiente (ou le patient) doit être rapidement pris en charge par une unité de soins intensifs cardiologiques. Le degré d’urgence est comparable à celui d’un infarctus.

Une fois le diagnostic posé, un traitement doit être instauré en urgence à la fois pour traiter l’atteinte cardiaque et pour prévenir les complications possibles. Il devra être poursuivi pendant plusieurs mois sous surveillance stricte du cardiologue et du médecin traitant « jusqu’à la récupération, souvent complète, de la fonction du cœur ». (FFC).

Le traitement est similaire à celui de l’infarctus du myocarde, mais la durée est nettement plus courte et sera déterminée par la rapidité avec laquelle le ventricule gauche se contracte à nouveau normalement. En règle générale, cela ne dure que quelques jours, parfois quelques semaines.

Des médicaments, comme les bêta-bloquants et/ou les inhibiteurs ACE, permettent de soutenir la restauration de la fonction cardiaque. Un anticoagulant peut être prescrit temporairement.

En cas de complications, comme une pression artérielle trop basse ou un œdème pulmonaire, un traitement sera prescrit, par exemple un diurétique.

Un traitement de longue durée est rarement nécessaire. Si le ventricule gauche ne fonctionne pas de manière optimale, le médecin peut prescrire des médicaments spécifiques, comme un bêta-bloquant.

Etant donné que la cardiomyopathie de Tako-Tsubo est souvent provoquée par le stress, il est important d’éviter les situations de tension et d’apprendre à les gérer.

Enfin, il est possible que le patient soit amené à suivre un programme de revalidation cardiaque.

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